El rhan accroché au dos de son serpent géant noir des mers continuait sa route à travers la grande mer, qui s'avérait un océan tellement la distance était immense. L'elfe noir était trempé par les remouds que provoquait la bête en se déplaçant à une vitesse phénoménale.
Puis petit à petit l'eau limpide de la grande mer laissait place à des trainées noires, qui s'épaissaissait de plus en plus, jusqu'à devenir totale.
Le serpent ralentissait, pourtant El Rhan ne voyait aucun rivage à l'horizon. Il faut dire qu'une étrange brûme était tombée, refroidissant l'atmosphère. Mais l'elfe noir comprit vite pourquoi l'eau était noire. Des milliers d'autres serpents comme celui qu'il montait était dans cette partie de l'océan, et si El Rhan n'avait pas été dévoré par l'une d'entre elle ce n'était du qu'à l'odeur nauséabonde qu'émanait la créature qui le conduisait sur le rivage.
Il était impossible d'arriver sur les terres des elfes noirs sans être dévoré par l'océan, car les seuls serpents géants apprivoisés étaient chez les elfes noirs...
El Rhan parcourut encore une bonne dizaine de kilomètres, regardant sur ses gardes l'eau vivante autour de lui. Parfois les serpents sortaient de l'eau sautant au dessus de lui pour replonger de l'autre côté.
Enfin il vit deux lumière rouges au loin, les tours dont il avait parlé à Tsukiko, il pouvait même apercevoir l'entrée de la montagne dans laquelle se trouvait le fort et la ville des elfes noirs.
La créature le laissa descendre sur la rive qui avait été aménagé comme un port. Des gardes portant des arcs et des armures de cuir comme lui l'accueillirent sans aucune gratifications. L'ambiance morale des elfes noirs allait avec l'environnement lugubre. Les végétations étaient noirs, le ciel même ne voyait jamais le jour, on comprenait pourquoi ces êtres avait ce teint de peau caractéristique et des yeux si clair, des yeux qui cotoyaient depuis des millénaires l'ombre, exclu des autres terres par les humains il y a quelques siècles de cela aidé par les elfes.
el rhan se baisse sur le sol et ramassa un peu de terre qu'il humat avec bonheur, enfin de retour chez lui!!
Il se dirigea maintenant vers sa ville afin de revoir ses anciens et rares compagnons (dont il ne se souvenait pas surtout qu'ils étaient tous morts il y a vingt ans)...